La
guerre terminée... le retour en France... Impasse Turbigo, la maison
est détruite, et la ferme de la Rouge Porte est bien endommagée. Il
n'y a plus de travail...
Ce
sont des moments pénibles pour Clémence, mais elle rebondit,
invoquant toujours son cher Saint Joseph qui ne lui fait jamais
défaut, et suppliant avec confiance sa Mère Immaculée, sûre
qu'Elle ne l'abandonnera pas :
"
Marie Reine Immaculée de partout et de chaque seconde, de nos jours
et de nos nuits, de nos heures de douleur et d'espérance, de tous
les événements de notre vie. Vous nous dites : « Je suis là.
Confiez-moi tous vos désirs, vos peines tous vos besoins. Mon cœur
de Mère reste toujours ouvert, vous y trouverez tout ce dont vous
avez besoin pour vivre".
Finalement,
avec l'aide de sa fidèle amie Elisabeth, la Providence amène
Clémence à Tourcoing où elle trouve une petite maison à louer,
rue du Maréchal Brune. C'est une maison à un étage, encore en
construction, mais ça ne la fait pas reculer. C'est neuf : les
Ledoux y emménagent et termineront les travaux !
Il
faut maintenant trouver du travail...
La
famille connaît bien la bonneterie : avant la guerre, dès
l'âge de douze ans et demi, Clémence travaillait déjà dans un
atelier de confection. Elle en était même rapidement devenue
responsable, et elle faisait régner dans cet atelier une harmonie
céleste...
"
Voyez-vous, ces rideaux vont aller dans toutes les maisons. Si vous
les fabriquez par amour de Dieu, vous les chargerez de grâces, et là
où ils iront, à cause de vos prières, de vos sacrifices, à cause
de l’effort de perfection que vous aurez fait, ils porteront la
grâce."
Providentiellement,
c'est avec Albert et Eugénie Cateau, qui géraient la ferme de la
Rouge Porte, qu'un nouveau chemin s'ouvre. Ils s'associent, et la
Bonneterie Tourquennoise voit le jour : une nouvelle aventure
commence dans le hall de la maison rue du maréchal Brune, où s'est
installée leur petite entreprise. On y confectionnera des bas, des
chandails et des chaussettes.
Le
frère et les deux sœurs de Clémence travaillent en bas. Clémence
travaille en haut dans une petite pièce, avec sa nièce Régine et
trois autres jeunes filles. L’une d’elles, Marguerite, témoigne :
"
Je commençais à m'attacher surnaturellement à Clémence. À son
contact, je devenais meilleure, j'aimais davantage le Bon Dieu et je
le lui prouvais. Un jour, dans un de ses entretiens, j'ai senti
fortement la présence de Dieu, tellement senti que je n'aurais pas
été étonnée de le voir ! De plus en plus, je comprenais que
Clémence était une âme exceptionnelle, et que le Bon Dieu
m'accordait une très grande faveur : celle de la connaître. Les
moments passés auprès d'une si belle âme étaient pour moi des
instants de Ciel. Ensemble, nous passions des journées si
délicieuses que nous appréhendions le dimanche qui nous
séparait..."
"
Aime avec amour. Laisse-toi combler. Alors ton prochain vivra de ton
bonheur. "
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