18 novembre 2013

"Avec Clémence... " n°6

La guerre terminée... le retour en France... Impasse Turbigo, la maison est détruite, et la ferme de la Rouge Porte est bien endommagée. Il n'y a plus de travail...





Ce sont des moments pénibles pour Clémence, mais elle rebondit, invoquant toujours son cher Saint Joseph qui ne lui fait jamais défaut, et suppliant avec confiance sa Mère Immaculée, sûre qu'Elle ne l'abandonnera pas :
" Marie Reine Immaculée de partout et de chaque seconde, de nos jours et de nos nuits, de nos heures de douleur et d'espérance, de tous les événements de notre vie. Vous nous dites : « Je suis là. Confiez-moi tous vos désirs, vos peines tous vos besoins. Mon cœur de Mère reste toujours ouvert, vous y trouverez tout ce dont vous avez besoin pour vivre".
Finalement, avec l'aide de sa fidèle amie Elisabeth, la Providence amène Clémence à Tourcoing où elle trouve une petite maison à louer, rue du Maréchal Brune. C'est une maison à un étage, encore en construction, mais ça ne la fait pas reculer. C'est neuf : les Ledoux y emménagent et termineront les travaux !
Il faut maintenant trouver du travail...
La famille connaît bien la bonneterie : avant la guerre, dès l'âge de douze ans et demi, Clémence travaillait déjà dans un atelier de confection. Elle en était même rapidement devenue responsable, et elle faisait régner dans cet atelier une harmonie céleste...
" Voyez-vous, ces rideaux vont aller dans toutes les maisons. Si vous les fabriquez par amour de Dieu, vous les chargerez de grâces, et là où ils iront, à cause de vos prières, de vos sacrifices, à cause de l’effort de perfection que vous aurez fait, ils porteront la grâce."
Providentiellement, c'est avec Albert et Eugénie Cateau, qui géraient la ferme de la Rouge Porte, qu'un nouveau chemin s'ouvre. Ils s'associent, et la Bonneterie Tourquennoise voit le jour : une nouvelle aventure commence dans le hall de la maison rue du maréchal Brune, où s'est installée leur petite entreprise. On y confectionnera des bas, des chandails et des chaussettes.
Le frère et les deux sœurs de Clémence travaillent en bas. Clémence travaille en haut dans une petite pièce, avec sa nièce Régine et trois autres jeunes filles. L’une d’elles, Marguerite, témoigne :
" Je commençais à m'attacher surnaturellement à Clémence. À son contact, je devenais meilleure, j'aimais davantage le Bon Dieu et je le lui prouvais. Un jour, dans un de ses entretiens, j'ai senti fortement la présence de Dieu, tellement senti que je n'aurais pas été étonnée de le voir ! De plus en plus, je comprenais que Clémence était une âme exceptionnelle, et que le Bon Dieu m'accordait une très grande faveur : celle de la connaître. Les moments passés auprès d'une si belle âme étaient pour moi des instants de Ciel. Ensemble, nous passions des journées si délicieuses que nous appréhendions le dimanche qui nous séparait..."



" Aime avec amour. Laisse-toi combler. Alors ton prochain vivra de ton bonheur. "

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