Dès 1920, le père Castelain, Rédemptoriste
renommé, entre en relation avec Clémence
Ledoux.
"C'est
en 1920, à l'occasion de la mission que je prêchais
à Notre-Dame de Tourcoing, que je fus pour
la première fois introduit dans la maison de la rue
des Poutrains par le chanoine Mouquet, le doyen,
et que je fis la connaissance de Clémence Ledoux."
Rapidement,
il devient vraiment un père pour Clémence,
plein de tendresse, fidèle et protecteur. C'est
une très belle communion de coeur qui s’établit
entre ces deux âmes, lui la soutenant, la rassurant,
et elle priant et offrant pour son sacerdoce.
En
1925, il est chargé officiellement par l'évêque de
Lille de veiller sur la croissance de la communauté
des Réparatrices.
Or tout n’est pas simple.
On reproche à Mère Marie du Saint-Esprit sa
trop grande prévenance pour Mère Marie du Calvaire
et de trop négliger les oeuvres sociales. Les
calomnies vont bon train, tant de l'extérieur que
de l'intérieur, et la communauté devient languissante
par manque d'obéissance.
Le
Père Castelain réconforte et protège Clémence lorsqu'il
faut subir des interrogatoires et un examen par
l'exorciste du diocèse.
Heureusement la communauté
sera lavée de tout soupçon.
Mère
Marie du Calvaire confirme à Mère Marie du Saint-Esprit
qu'il faut davantage honorer l'Eucharistie
et donner une priorité aux retraites spirituelles. De
fait, beaucoup de retraitantes se sentent attirées
par cette jeune religieuse si rayonnante.
Face
à cette montée de jeunes vocations, le bâtiment
du 48 de la rue des Poutrains est bientôt trop
petit. Une bienfaitrice offre alors l'immeuble du 49-51
de la rue des Poutrains, juste en face ! C'est à
retaper, mais cela ne fait pas peur à Clémence.
Avec
l'aide de son "petit ange " et de toutes ses sœurs,
elle se met à la tâche !
En
1929, c’est la naissance officielle de la troisième
branche, celle des Adoratrices.
Cette
fois-ci, il faut un nouveau bâtiment de quatre étages
pour accueillir les 48 adoratrices que le Ciel désire,
afin qu'elles puissent se relayer jour et nuit, deux
par deux, devant le Saint-Sacrement. Qu'à
cela ne tienne, malgré l'énormité du projet et le
manque de fonds, Clémence se lance dans l'aventure
! Avec l'aide de son bon Saint Joseph et de
son "petit ange" les travaux peuvent commencer.
Tout le noviciat est mobilisé, et Marie du
Calvaire n'est pas la dernière à se mettre au travail
! Les ouvriers sont époustouflés par ce petit "chef
de chantier" qui entraîne les troupes et dirige les
opérations !
Mai
1930, les travaux sont terminés. L'évêque de Lille
peut venir bénir la grande maison du 51 de la rue
des Poutrains, inaugurant ainsi l'ère nouvelle qui
s'ouvre pour les adoratrices.
Anne
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