La
confiance au Dieu fidèle
Choisir le
Seigneur nous met dans une situation limite, c’est ce que nous
montrent la première lecture avec les jeunes hébreux en captivité
à la cour de Nabuchodonosor, et dans l’Évangile, la veuve qui va
au Temple. Dans les deux cas, ils sont en situation limite : la
veuve dans son dénuement, les jeunes dans leur captivité. La veuve
jette tout ce qu’elle a dans le trésor du Temple, les jeunes
restent fidèles au Seigneur, au péril de leur vie.
Les deux,
la veuve et les jeunes, ont pris un risque. En prenant ce risque, ils
ont choisi le Seigneur, avec un cœur vaste, sans intérêt
personnel, sans mesquinerie. Ils n’avaient pas une attitude
mesquine : le Seigneur, le Seigneur est tout ! Le Seigneur
est Dieu, et ils s’en remettent au Seigneur. Et ils ne l’ont pas
fait poussés par une force - permettez-moi le mot -
“fanatique“, qui leur ferait dire : Nous devons le faire pour le
Seigneur. Non ! C’est autre chose. Ils ont fait confiance,
parce que le Seigneur est fidèle. Ils ont fait confiance à cette
fidélité qui ne se dément jamais, parce que le Seigneur ne peut
pas changer, il ne peut pas : il est toujours fidèle, il ne
peut pas ne pas être fidèle, « il ne peut pas se renier
lui-même » (2
Tim 2, 13).
C’est
cette confiance dans le Seigneur qui les a portés à faire ce choix,
pour le Seigneur, parce qu’ils savent que Lui est fidèle. Un choix
qui vaut dans les petites choses, comme dans les situations graves et
difficiles.
Dans
l’Église aussi, dans l’histoire de l’Église, on trouve des
hommes, des femmes, des vieillards, des jeunes, qui font ce choix.
Quand nous voyons la vie des martyrs, quand nous entendons parler
dans les journaux des persécutions de chrétiens - aujourd’hui même ! -, nous pensons à ces frères et sœurs qui, se
trouvant dans ces situations limites, font ce choix-là, et ils
vivent à notre époque ! Ils sont pour nous un exemple, et ils
nous encouragent à jeter dans le trésor de l’Église « tout
ce que nous avons pour vivre » (Lc
21, 4).
Le
Seigneur aide les jeunes hébreux en captivité à sortir de la
difficulté où ils sont. Et la veuve aussi reçoit l’aide du
Seigneur, parce que derrière la louange de Jésus, c’est Dieu qui
la loue, et derrière la louange de Jésus, il y a une victoire.
Nous
ferions bien de penser à ces frères et sœurs qui, dans toute notre
histoire, aujourd’hui aussi, font des choix définitifs. Mais
pensons aussi à tant de mamans, à tant de pères de famille qui,
chaque jour, font des choix définitifs pour aller de l’avant avec
leur famille, avec leurs enfants. Et c’est là un trésor dans
l’Église. Ils nous donnent un témoignage, et devant tous ces
témoignages, demandons au Seigneur la grâce du courage, du courage
d’aller de l’avant dans notre vie chrétienne, dans les
situations habituelles, communes, de tous les jours, et aussi dans
les situations limites.
Homélie du
lundi 25 novembre 2013 (Dn 1, 1…20 ; Lc 21, 1 – 4)
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