30 novembre 2013

Du Pape François 28/11/2013

La confiance au Dieu fidèle

Choisir le Seigneur nous met dans une situation limite, c’est ce que nous montrent la première lecture avec les jeunes hébreux en captivité à la cour de Nabuchodonosor, et dans l’Évangile, la veuve qui va au Temple. Dans les deux cas, ils sont en situation limite : la veuve dans son dénuement, les jeunes dans leur captivité. La veuve jette tout ce qu’elle a dans le trésor du Temple, les jeunes restent fidèles au Seigneur, au péril de leur vie.
Les deux, la veuve et les jeunes, ont pris un risque. En prenant ce risque, ils ont choisi le Seigneur, avec un cœur vaste, sans intérêt personnel, sans mesquinerie. Ils n’avaient pas une attitude mesquine : le Seigneur, le Seigneur est tout ! Le Seigneur est Dieu, et ils s’en remettent au Seigneur. Et ils ne l’ont pas fait poussés par une force - permettez-moi le mot - “fanatique“, qui leur ferait dire : Nous devons le faire pour le Seigneur. Non ! C’est autre chose. Ils ont fait confiance, parce que le Seigneur est fidèle. Ils ont fait confiance à cette fidélité qui ne se dément jamais, parce que le Seigneur ne peut pas changer, il ne peut pas : il est toujours fidèle, il ne peut pas ne pas être fidèle, « il ne peut pas se renier lui-même » (2 Tim 2, 13).
C’est cette confiance dans le Seigneur qui les a portés à faire ce choix, pour le Seigneur, parce qu’ils savent que Lui est fidèle. Un choix qui vaut dans les petites choses, comme dans les situations graves et difficiles.
Dans l’Église aussi, dans l’histoire de l’Église, on trouve des hommes, des femmes, des vieillards, des jeunes, qui font ce choix. Quand nous voyons la vie des martyrs, quand nous entendons parler dans les journaux des persécutions de chrétiens - aujourd’hui même ! -, nous pensons à ces frères et sœurs qui, se trouvant dans ces situations limites, font ce choix-là, et ils vivent à notre époque ! Ils sont pour nous un exemple, et ils nous encouragent à jeter dans le trésor de l’Église « tout ce que nous avons pour vivre » (Lc 21, 4).
Le Seigneur aide les jeunes hébreux en captivité à sortir de la difficulté où ils sont. Et la veuve aussi reçoit l’aide du Seigneur, parce que derrière la louange de Jésus, c’est Dieu qui la loue, et derrière la louange de Jésus, il y a une victoire.
Nous ferions bien de penser à ces frères et sœurs qui, dans toute notre histoire, aujourd’hui aussi, font des choix définitifs. Mais pensons aussi à tant de mamans, à tant de pères de famille qui, chaque jour, font des choix définitifs pour aller de l’avant avec leur famille, avec leurs enfants. Et c’est là un trésor dans l’Église. Ils nous donnent un témoignage, et devant tous ces témoignages, demandons au Seigneur la grâce du courage, du courage d’aller de l’avant dans notre vie chrétienne, dans les situations habituelles, communes, de tous les jours, et aussi dans les situations limites.




Homélie du lundi 25 novembre 2013 (Dn 1, 1…20 ; Lc 21, 1 – 4)




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