Comment ne pas aimer notre misère, quand on voit quelle mine de richesse elle peut devenir pour Dieu ?
25 février 1961
Comment ne pas aimer notre misère, quand on voit quelle mine de richesse elle peut devenir pour Dieu ?
25 février 1961
Il n’y aura pas d’autre signe de mon Amour infini que l’action du Cœur maternel de Marie Reine Immaculée qui se continuera par tous ceux qui La prient.
9 juin 1957
Combien
de souvenirs aussi à l’autel de Saint Joseph, le fidèle gardien de ma jeunesse…
4
décembre 1954
Ô Marie Reine Immaculée, bénissez-moi, protégez-moi de tout mal, soyez mon étoile. Guidez-moi, dirigez tous mes pas, inspirez-moi pour moi, et pour tous ceux dont j’ai la charge.
Assistez-moi toujours, aujourd’hui, demain, et jusqu’à la fin de ma vie. Accordez-moi de mourir dans vos bras et de rendre mon dernier soupir dans un élan d’amour divin.
Décembre 1959
Levez les yeux : votre Mère vous regarde, vous bénit et vous dit : Courage et foi !
Fin d’année 1959
C’est sous la bénédiction, l’inspiration et le regard du Père, du Fils et du Saint Esprit et de Marie Reine Immaculée, et c’est en leur rendant grâce que je passe les 24 heures de ma journée, que je prie, que je travaille, que j’essaye de toucher les cœurs, de savoir mieux me guider et guider les autres, et ainsi apporter à mon cœur un réel bonheur.
27 avril 1960
Marie Reine Immaculée
m’a dit : Mon Fils a besoin d’âmes de cœur pour son Cœur qui a besoin
d’être consolé, aimé, soulagé, et d’être écouté. Elle demande de l’amour pour
l’Amour.
1953
Défions-nous des
jugements humains. Cherchons à nous comprendre, à ne nous attacher qu’à l’Amour
de Dieu, à prendre soin de notre âme. Ayons confiance dans l’Amour, n’aimons
que l’Amour. Bannissons de notre vie toute routine, toute forme d’indifférence,
tout esprit critique. Ne vivons que pour consoler Dieu, nous aimer les uns les
autres, pour écouter l’Amour et aimer l’Amour.
1951
Tu ne te crois plus aimée, regarde comme Je t’aime et comme ma Mère t’aime. Tu te crois incomprise, regarde dans la leçon de ma Croix l’amour que J’ai pour toi. Tu crois que tu ne fais rien pour Moi, mais à chaque instant du jour et de la nuit, tu Me consoles, tu Me tiens compagnie, tu comprends Ma douleur et tu vois tout le champ d’action qui reste à travailler pour que Je redevienne vivant au milieu de mon peuple.
Ne crains rien, Je suis avec toi. De ton néant et de ta faiblesse sortiront de grandes choses. Plus tu es petite, plus tu grandis à Mes yeux. Moins tu possèdes, plus de trésors tu trouveras en Moi.
Ne crains rien, marche de l’avant, sois sûre que tu peux compter sur Moi et sur Ma Mère.
1945
Le cœur a ses ressources et l’âme a ses richesses. Marie Reine Immaculée est là pour rendre la vie humaine surnaturelle et l’envelopper de lumières. Elle est là pour toujours nourrir la vie de l’âme et la rendre docile aux vues de Dieu. Elle est là pour rompre les chaînes qui nous retiennent à la vie du monde et pour que notre cœur ne s’égare pas et ne s’attache qu’à Dieu seul.
Semaine sainte 1950
Nos yeux doivent restés levés vers Marie Reine Immaculée. Elle nous aidera à élever notre âme vers Jésus. Elle nous montrera le Sang qu’il a versé pour nous racheter, nous sauver, et nous apporter le vrai bonheur. Elle nous aidera à détourner nos yeux du mal et à fixer notre regard sur le Sauveur qui nous a été donné par amour.
8 mars 1963
Demandez à Marie Reine Immaculée de vous faire découvrir le bonheur, les délices de posséder Dieu en vous, découvrir ce que cette présence apporte de lumière, de grâces, de force pour combattre toutes les tentations, nous aider à ne pas nous dérober à nos devoirs, et savoir accepter ce qui advient de par la divine Providence.
27 juillet 1965
Le ciel veut votre bonheur et sait par quels chemins il vous faut passer pour l’atteindre.
23 mars 1961
Le Cœur de Marie Reine Immaculée est grand ouvert pour tous ses enfants.
L’œuvre d’amour est commencée, espérons tout de cette vie d’amour.
13 décembre 1954
Aime avec amour, donne-toi avec charité, garde toi petite et humble, fais-toi du bien, alors ton prochain vivra de ton bonheur.
Que ta conduite soit celle de Marie sur la terre, cherche chaque jour à lui ressembler.
Vis de sa vie, va te nourrir à la même source qu’Elle, et aime ton prochain comme elle a aimé le sien. Demande-lui d’être comme elle une petite reine qui garde et protège tous ceux qui sont sur la terre.
1959
Contempler et prendre soin, dans une relation fraternelle avec la création
Prendre soin de celui qui est malade, de celui qui en a besoin, de celui qui est laissé de côté, c’est une richesse humaine, et également chrétienne. Eh bien ce soin, nous devons également l’apporter à notre maison commune, à la terre et à toutes les créatures. Toutes les formes de vie sont liées et notre santé dépend des écosystèmes que Dieu a créés et dont il nous a chargés de prendre soin (cf. Gn 2, 15). En abuser est un grave péché qui crée des dommages, qui fait mal, et qui rend malade.
Quel est l’antidote contre la maladie de ne pas prendre soin de la maison commune ? N’y a-t-il pas un vaccin pour cela, pour le soin de la maison commune, pour ne pas la laisser de côté ? Le meilleur antidote contre cet usage impropre de notre maison commune est la contemplation. “Quand on n’apprend pas à s’arrêter pour admirer et pour apprécier ce qui est beau, il n’est pas étonnant que tout se transforme en objet dont on use et abuse sans scrupule“ (cf. Laudato Si n. 215) - et même en objet jetable.
Notre maison commune, la création, n’est pas une simple “ressource“. Les créatures ont une valeur en elles-mêmes et “reflètent, chacune à sa façon, un rayon de la sagesse et de la bonté infinies de Dieu“ (CEC n. 339). Cette valeur, ce rayon de lumière divine doit être découvert, et pour le découvrir, nous avons besoin de rester en silence, nous avons besoin d’écouter, nous avons besoin de contempler.
La contemplation guérit l’âme. Sans contemplation, il est facile de tomber dans un anthropocentrisme déséquilibré et orgueilleux, le “moi“ au centre de tout, qui surdimensionne notre rôle d’êtres humains en nous posant en dominateurs absolus de toutes les autres créatures. Une interprétation déformée des textes bibliques sur la création a contribué à cette vision erronée qui conduit à exploiter la terre jusqu’à l’étouffer - exploiter la création, c’est un péché.
Nous croyons être au centre en prétendant occuper la place de Dieu, et nous détruisons ainsi l’harmonie de la création, l’harmonie du dessein de Dieu. Nous devenons des prédateurs et nous oublions notre vocation de gardiens de la vie. Certes, nous pouvons et nous devons travailler la terre pour vivre et nous développer. Mais le travail n’est pas synonyme d’exploitation, et il est toujours accompagné par les soins : labourer et protéger, travailler et prendre soin, telle est notre mission (cf. Gn 2, 15).
Nous ne pouvons pas prétendre continuer à nous développer sur le plan matériel, sans prendre soin de la maison commune qui nous accueille. Nos frères plus pauvres et notre mère la terre gémissent à cause des dommages et de l’injustice que nous avons provoqués, et ils réclament une voie nouvelle, ils réclament de nous une conversion, un changement de cap : prendre soin également de la terre, de la création.
Il est donc important de retrouver la dimension contemplative et de regarder la terre, la création comme un don, et non pas comme quelque chose à exploiter pour le profit. Quand nous contemplons, nous découvrons chez les autres et dans la nature quelque chose de beaucoup plus grand que leur utilité. Contempler, c’est aller au-delà de l’utilité d’une chose. Contempler ce qui est beau ne veut pas dire l’exploiter. La contemplation nous apprend la gratuité : nous découvrons la valeur intrinsèque que Dieu a conférée aux choses.
Comme l’ont enseigné de nombreux maîtres spirituels, le ciel, la terre et la mer, toutes les créatures possèdent cette capacité iconique, cette capacité mystique de nous reconduire au Créateur et à la communion avec la création.
Nous sommes à l’intérieur de la nature, nous faisons partie de la nature, et celui qui contemple éprouve de l’émerveillement non seulement pour ce qu’il voit, mais également parce qu’il sent qu’il fait partie intégrante de cette beauté, et il se sent également appelé à la préserver, à la protéger.
Mais celui qui ne sait pas contempler la nature, la création, ne sait pas non plus contempler les personnes dans leur richesse. Celui qui vit pour exploiter la nature finit par exploiter les personnes et les traiter comme des esclaves. Si tu ne sais pas contempler la nature, il te sera très difficile de savoir contempler les gens, la beauté des personnes, ton frère, ta sœur.
Et celui qui sait contempler se mettra plus facilement au travail pour changer ce qui cause la dégradation et des dommages à la santé. Le contemplatif en action tend à devenir un gardien de l’environnement, et c’est beau ! Chacun de nous doit être le gardien de l’environnement, de la pureté de l’environnement, en cherchant à conjuguer les savoirs ancestraux de cultures millénaires avec les nouvelles connaissances techniques, afin que notre style de vie soit vraiment durable.
Contempler et prendre soin, deux attitudes qui peuvent corriger et rééquilibrer notre relation d’êtres humains avec la création. Très souvent, notre relation avec la création semble être une relation entre ennemis : détruire la création à mon avantage, exploiter la création à mon avantage, mais cela se paye cher.
Si au contraire nous avons cette relation fraternelle avec la création, nous deviendrons les gardiens de la maison commune, les gardiens de la vie et les gardiens de l’espérance, et nous sauvegarderons le patrimoine que Dieu nous a confié, afin que les générations futures puissent en bénéficier.
Audience du 16 septembre 2020
La prière, le sacrifice, la souffrance de toute une vie apportent de grandes grâces. Elles donnent à l’âme le moyen d’éclairer toutes les autres âmes, de porter remède aux maux les plus délicats, les plus profonds, les plus particuliers.
23 avril 1964
Ô Marie Reine Immaculée, donnez-moi la grâce d’une vie qui soit de plus en plus une vie d’amour. Que ma vie meure à elle-même et que je me défasse de mon caractère, de mes défauts, de mes mauvaises habitudes, de ce qui me tourmente et me trouble parce que ma foi n’est pas assez éveillée, que ma confiance en Vous n’est pas pleine et entière.
Je voudrais sur terre ne rien faire d’autre que la volonté de Dieu et à chaque instant du jour vous prodiguer joie et consolation. Je voudrais tout faire avec amour et avoir de l’amour dans chaque action que je pose, grande ou petite, matérielle ou spirituelle.
Développez pour cela mon cœur aux dimensions du vôtre, faites-moi toute belle afin que je devienne sur terre votre reflet, et que je réchauffe toujours le cœur des âmes qui s’approchent de moi de cet amour continuel que vous mettez en moi.
Pâques 10.4.1963
Viens vivre dans l’intimité de Jésus. Viens, laisse-toi faire !
Viens ! Il veut te presser sur son Cœur, Il veut te donner le baiser de son Amour.
1927
Confiance !
Le passage de l’Évangile que nous avons entendu (Mt 14, 22-33) nous parle de Jésus qui marche sur les eaux du lac en tempête. Après avoir rassasié les foules avec cinq pains et deux poissons, Jésus ordonne aux disciples de monter dans la barque et de retourner sur l’autre rive. Il donne congé à la foule, puis il monte sur la colline, seul, pour prier - il se plonge dans la communion avec le Père.
Durant la traversée nocturne du lac, la barque des disciples se trouve prise dans une tempête de vent soudaine - ce qui est fréquent sur le lac. À un moment donné, ils voient quelqu’un qui marche sur les eaux en venant vers eux. Épouvantés, ils pensent que c’est un fantôme et crient de peur. Jésus les rassure : « Ne craignez pas : c’est moi ! N’ayez pas peur ! ». Pierre dit alors : « Seigneur, si c’est bien toi, donne-moi l'ordre de venir à toi sur les eaux ». C’est un défi, et Jésus lui dit : « Viens ! ». Pierre descend de la barque et fait quelques pas, puis le vent et les vagues l’effraient et il commence à couler. « Seigneur, sauve-moi !», crie-t-il, et Jésus lui saisit la main et lui dit : « Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? ».
Ce récit est une invitation à nous abandonner à Dieu avec confiance à chaque moment de notre vie, en particulier au moment de l’épreuve et du trouble. Quand nous ressentons fortement le doute et la peur, que nous avons l’impression de sombrer, dans les moments difficiles de la vie où tout devient sombre, nous ne devons pas avoir honte de crier comme Pierre : « Seigneur, sauve-moi !». Frapper au cœur de Dieu, au cœur de Jésus - « Seigneur, sauve-moi ! » -, c’est une belle prière. Nous pouvons la répéter très souvent : « Seigneur, sauve-moi ! ». Et le geste de Jésus - qui tend immédiatement sa main et saisit celle de son ami - doit être contemplé longuement : c’est cela Jésus, et c’est Jésus qui fait cela. Jésus est la main du Père qui ne nous abandonne jamais, il est la main forte et fidèle du Père qui veut toujours et seulement notre bien. Dieu n’est pas le grand bruit, il n’est pas l’ouragan, il n’est pas l’incendie, il n’est pas le tremblement de terre comme le rappelle aujourd’hui le récit du prophète Elie. Dieu est la brise légère - littéralement, il est le “souffle qui fait résonner le silence“ -, qui ne s’impose pas mais qui demande d’être écouté (cf. 1 R 19, 11-13).
Avoir la foi au milieu de la tempête veut dire garder son cœur tourné vers Dieu, vers son amour, vers sa tendresse de Père. C’est ce que Jésus voulait enseigner à Pierre et à ses disciples, et c’est ce qu’il veut nous enseigner à nous aussi aujourd’hui. Dans les moments sombres, dans les moments de tristesse, il sait bien que notre foi est pauvre - nous sommes tous des gens de peu de foi, nous tous, moi aussi, tous - et que notre chemin peut être tourmenté, bloqué par des forces adverses. Mais il est le Ressuscité ! N’oublions pas cela : Il est le Seigneur qui a traversé la mort pour nous emmener en lieu sûr. Avant même que nous commencions à le chercher, il est présent à nos côtés, et en nous relevant de nos chutes, il nous fait croître dans la foi. Peut-être que nous, dans l’obscurité, nous nous écrions : « Seigneur ! Seigneur ! », en pensant qu’il est loin. Et lui nous dit : « Je suis là ! ». Ah ! Il était avec moi !...
La barque en proie à la tempête est l’image de l’Église qui affronte à chaque époque des vents contraires, parfois des épreuves très dures. Pensons à certaines persécutions longues et acharnées, du siècle dernier, mais aussi d’aujourd’hui dans certains endroits. C’est précisément dans ces moments que resplendit davantage le témoignage de la foi, le témoignage de l’amour, le témoignage de l’espérance. C’est la présence du Christ ressuscité dans son Église qui donne la grâce du témoignage jusqu’au martyre, d’où germent de nouveaux chrétiens, et des fruits de réconciliation et de paix pour le monde entier.
Quand l’obscurité et les tempêtes de la vie mettent en crise notre confiance en Dieu, que l’intercession de Marie nous aide à persévérer dans la foi et dans l’amour fraternel.
Angélus du 9 août 2020
D’épaisses ténèbres nous environnent, et nous oublions que la nouvelle aurore de nos temps, c’est Marie Reine Immaculée.
Elle nous aime amoureusement, son regard ne nous quitte pas. Elle nous appelle, Elle se penche vers nous pour nous empêcher de nous détourner de Dieu. Elle voit tout ce qui nous abat et nous demande de nous reposer auprès d’Elle.
Elle nous demande de nous livrer totalement, de vivre de recueillement, de toujours pardonner.
18 janvier 1956
Prière
de consécration de la ville de Paris aux cœurs unis de Jésus et Marie
Seigneur Jésus,
En ce jour où nous célébrons l’Assomption de ta Sainte Mère au Ciel, nous voulons nous consacrer à ton Cœur Sacré d’où a jailli l’amour de Dieu, uni au Cœur Douloureux et Immaculé de ta Mère, la Très Sainte Vierge Marie.
Nous consacrons et confions à vos Cœurs unis, nos vies, nos familles, nos vivants et nos morts, et notre ville de Paris.
En cette période d’épidémie et d’incertitude qui menace les plus isolés et les plus fragiles, en ce temps de combat pour le respect de la vie et la dignité de la famille, nous Te demandons le courage de la Foi et la force de la charité, afin de témoigner au milieu du monde de ton amour victorieux du Mal.
Par l’intercession de Marie, Mère de Miséricorde et en réponse à l’interpellation du Pape saint Jean-Paul II il y a 40 ans, nous te prions, en cette basilique du « vœu national », d’affermir la France afin qu’elle retrouve la fidélité à l’Alliance avec la Sagesse éternelle, pour le bien de tous les hommes et de la création entière qui « attend la révélation des fils de Dieu » et « gémit en travail d‘enfantement » (Rm 8).
Nous t’offrons totalement nos vies, à toi qui es « le Chemin, la Vérité et la Vie », comme Marie s’est offerte en réponse à l’annonce de l’Ange :
« Voici la servante du Seigneur » (Lc 1, 38), et comme tu t’es offert en venant dans le monde : « Me voici, je viens, ô Dieu, pour faire ta volonté » (He 10, 9).
Nous te demandons par l’intercession de ta Mère et de saint Joseph, proclamé « Patron de l’Église Universelle » il y a 150 ans, de bénir et de protéger notre Église pour la rendre de plus en plus fervente et missionnaire, rayonnante de la Miséricorde divine auprès de tous.
« Jésus, j’ai confiance en Toi ».
Par la grâce de l’Assomption, tu as associé ta Mère à la victoire de la résurrection et tu l’as glorifiée en son corps et en son âme, signe de notre gloire à venir qui déjà resplendit en nous. Bénis-nous par l’intercession de Marie immaculée, écarte de nous tout péché et tout mal, transfigure-nous de la joie des enfants de Dieu, pour la gloire et la louange de notre Père.
Amen.
Prière prononcée par Mgr Michel Aupetit , archevêque de Paris, le 15 Août 2020
À chacun de ses enfants, Marie Reine
Immaculée demande que son divin Fils trouve en lui un cœur bien disposé, une
âme assoiffée de L’aimer et remplie du désir de Lui être constamment unie.
3
septembre 1961
Venez et voyez !
Très chers, la rencontre
annuelle des jeunes à Medjugorje est un temps riche de prière, de catéchèses,
de fraternité. Elle vous offre à tous la possibilité de rencontrer Jésus Christ
vivant, spécialement dans l’Eucharistie, célébrée et adorée, et dans le
sacrement de réconciliation. Elle vous invite ainsi à découvrir une autre façon
de vivre, différente de celle qu’offre la culture du provisoire selon laquelle
rien ne peut être définitif, mais seule compte la jouissance du moment présent.
Dans ce climat de relativisme dans lequel vous vivez, où il est difficile de
trouver les réponses vraies et sûres, les mots-guide du Festival : « Venez
et voyez » (Jn 1,39) - ces mots que Jésus a adressés aux disciples
-, sont une bénédiction. Sur vous aussi, Jésus pose son regard et vous invite à
aller et à demeurer avec Lui.
N’ayez pas peur ! Le
Christ vit et veut que chacun de vous vive. Il est la vraie beauté et la
jeunesse de ce monde. Tout ce qu’il touche devient jeune, devient nouveau, se
remplit de vie et de sens. Nous le voyons justement dans cette scène
évangélique où le Seigneur demande à deux disciples qui le suivent : « Que
cherchez-vous ?». Et ils répondent : « Rabbi, où demeures-tu ? ». Et Jésus
dit : « Venez et voyez » (Jn 1,35-39). Ils vont, ils voient, et ils restent. Dans la mémoire de ces disciples,
l’expérience de la rencontre avec Jésus reste tellement marquante que l’un
d’eux notera même l’heure : « C’était vers la dixième heure » (environ
quatre heures de l’après-midi).
L’Évangile nous raconte
qu’après avoir été auprès du Seigneur, les deux disciples deviendront des
“médiateurs” qui permettent aux autres de le rencontrer, de le connaître, et de
le suivre. André va en parler tout de suite à son frère Simon et le conduit à
Jésus. Quand il voit Simon, le Maître lui donne immédiatement un surnom : Kephas,
c’est-à-dire “pierre”, qui deviendra le nom Pierre ( Jn 1,40-42). Cela montre qu’en rencontrant
Jésus, on devient une personne nouvelle, et que l’on reçoit la mission de
transmettre cette expérience à d’autres, mais toujours en gardant le regard
fixé sur lui, le Seigneur.
Très chers jeunes,
avez-vous rencontré ce regard de Jésus qui vous demande : « Que cherchez-vous ?
» ? Avez-vous entendu sa voix qui vous dit : « Venez et voyez » ? Avez-vous
senti cet élan à vous mettre en marche ? Prenez le temps de rester avec Jésus
pour vous remplir de son Esprit, et être prêts à l’aventure fascinante de la
vie. Allez à sa rencontre, demeurez avec lui dans la prière, confiez-vous à lui
qui est expert du cœur humain.
Cette très belle
invitation du Seigneur : « Venez et voyez », racontée par le jeune disciple
bien-aimé du Christ, est adressée aussi aux futurs disciples. Jésus vous invite
à le rencontrer, et ce festival devient une occasion de pouvoir “venir et
voir”. Le mot “venir”, plus que d’indiquer un mouvement physique, a un sens
plus profond, spirituel. Il indique un itinéraire de foi dont la fin est de
“voir”, c’est-à-dire de faire l’expérience du Seigneur, et grâce à lui, de voir
le sens de notre existence, entier et définitif.
Dans l’Église, le grand
modèle du jeune cœur prêt à suivre le Christ avec fraîcheur et docilité, reste
toujours la Vierge Marie. La force de son « oui », et de ce « Qu’il
me soit fait selon ta parole » qu’elle dit à l’ange, nous frappe toujours. Son « oui »
signifie s’impliquer et prendre des risques, sans autre garantie que la
certitude d’être le porteur d’une promesse. Son « Voici la servante du Seigneur
» (Lc 1, 38) est le plus bel exemple qui nous montre
ce qui arrive quand l’homme, dans sa liberté, s’abandonne entre les mains de
Dieu.
Que cet exemple vous
fascine et qu’il vous guide ! Marie est la Mère qui veille sur nous, ses
enfants, qui marchons dans la vie souvent fatigués, démunis, mais souhaitant
que la lumière de l’espérance ne s’éteigne pas. Voilà ce que nous voulons : Que
la lumière de l’espérance ne s’éteigne pas ! Notre Mère regarde ce peuple
pèlerin, peuple de jeunes qu’elle aime, qui la cherche en faisant silence dans
le cœur, même si, sur le chemin, il y a beaucoup de bruit, de conversations et
de distractions.
Chers jeunes, courez,
attirés par ce visage tant aimé que nous adorons dans la sainte Eucharistie, et
que nous reconnaissons dans la chair de notre frère qui souffre. Que l’Esprit
Saint vous pousse dans cette course en avant. L’Église a besoin de votre élan,
de vos intuitions, de votre foi. Dans votre course pour l’Évangile, dynamisée
par ce Festival, je vous confie tous à l’intercession de la Bienheureuse Vierge
Marie en invoquant la lumière et la force de l’Esprit, afin que vous puissiez
être de vrais témoins du Christ. C’est ce pour quoi je prie, et je vous bénis
et vous demande à vous aussi de prier pour moi.
Rome, Saint-Jean-de-Latran, 29 juin
2020
Lettre lue le 1er août 2020 par le
nonce apostolique au festival des jeunes à Medjugorje